ASSURANCES DE PERSONNES
Le langage quotidien utilise des mots simples pour les contrats les plus fréquents... mais de quoi s'agit-il plus précisément ?
Assurance Vie : c'est un compte d'épargne multiple régi par le
code des assurances. Le contrat est
comme une grande enveloppe contenant de nombreuses petites enveloppes qui sont
les fonds d'investissements (le fonds euro et/ou des unités de compte, UC). Le
souscripteur peut (re)mettre et retirer de l'argent sans restriction
particulière et sans plafond. Les fonds d'investissements génèrent la
plus-value du contrat ; sont à déduire les frais d'entrée et de gestion ainsi
que les taxes. De nos jours, l'avantage principal de l'assurance vie par
rapport à un placement bancaire est qu'en cas de décès de l'assuré, les fonds
seront versés au(x) bénéficiaire(s) hors succession, frappés par une fiscalité
spécifique, souvent plus clémente que celle de la succession. Taillé sur mesure
et intégré dans une stratégie d'investissement, il devient un outil précieux de
l'investisseur avisé. Au-delà de 300 000 €, le contrat peut être souscrit également
auprès de compagnies luxembourgeoises, pour des raisons de diversification ou
des avantages spécifiques.
Assurance Décès : en contrepartie des primes - souvent à
fond perdu - ce contrat verse un capital ou une rente au(x) bénéficiaire(s)
désigné(s) en cas de décès de l'assuré.
Prévoyance : ce mot désigne un contrat qui présente trois risques
principaux : l'arrêt de travail (maladie / accident), invalidité et décès. En cas
d'arrêt de travail, le contrat verse des indemnités journalières ou IJ, pour
les deux autres risques un capital ou une rente. Ce contrat peut être
individuel (professions libérales, chefs d'entreprises, commerçants, artisans) ou
collectif (pour les salariés d'une entreprise). Le but est de compléter les prestations
des régimes obligatoires, souvent insuffisantes. En conséquence, lors de sa
souscription, il convient de l'adapter aux besoins de l'assuré, et de surveiller
son adéquation dans le temps.
Emprunteur : les garanties principales sont les mêmes que
pour le contrat de prévoyance, les prestations étant limitées au remboursement
du prêt. Pendant longtemps, la vente de ces contrats était le quasi privilège
de l'organisme prêteur. Depuis peu, l'emprunteur peut conclure un contrat de
son choix ou le remplacer pendant le remboursement de l'emprunt. Une telle
opération peut lui permettre des économies importantes à prestations égales.
Mutuelle : c'est le contrat de remboursement des frais de
santé, plus précisément un complément qui s'ajoute au remboursement de la
Sécurité Sociale. Individuel ou
collectif, comme un contrat de prévoyance, il est proposé dans une large gamme
sur le marché : hospitalisation seule, garanties traditionnelles ou modulaires,
sur-complémentaires, dites responsables ou non...
Retraite : la récente réforme de la loi Pacte a
redessiné le paysage des contrats de retraite. Le nouveau contrat PER comporte
trois blocs : les versements individuels, celui de l'épargne salariale (PERCO)
et les cotisations obligatoires (imposées par les entreprises souscriptrices),
le but étant de constituer un complément de retraite, en plus des régimes
obligatoires. Les anciens contrats de retraite, comme le PERP, le Madelin, de
Préfon peuvent être transférés vers le nouveau PER. Un des avantages est la
sortie autorisée en capital au moment du départ à la retraite.